Les solutions indispensables pour une routine beauté zéro déchet.
ECOLOGIE A l’occasion de La Semaine Européenne de la Réduction des Déchets, voici quelques gestes simples pour aller vers le zéro déchet dans la salle de bains ...
Article d'Anne Demoulin. Publié le 21/11/18 à 18h58 sur 20 minute.
- 75.000 tonnes d’emballages de produits cosmétiques et d’hygiène sont jetées chaque année en France.
- Seuls, 21 % des Français trient les emballages de salle de bains correctement.
- Il existe des solutions pour éviter les produits jetables.
- Les produits cosmétiques solides ont ainsi le vent en poupe.
La routine beauté est une monumentale source de déchets. Entre les flacons, les tubes, et les pots, 75.000 tonnes d’emballages de produits cosmétiques et d’hygiène sont jetés chaque année en France, selon une étude IPSOS commandée par Eco Emballages parue en 2010. L’équivalent du poids de dix tours Eiffel. A l’occasion de La Semaine Européenne de la Réduction des Déchets, voici quelques gestes simples pour réduire vos déchets de salle de bains même si vous n’êtes pas (encore) prêts à vivre comme Bea Johnson, papesse mondiale du zéro déchet.
On commence par faire du tri
Quelque 47,6 millions de flacons de parfum et 440 millions de produits de soin et de maquillage sont vendus chaque année en France. Seuls 55 % des Français déclarent trier systématiquement les emballages de la salle de bains. Seuls, 21% des Français les trient correctement.
Depuis avril 2016, les 515 magasins Marionnaud en France collectent l’ensemble des produits de beauté vides, flacons de parfum, vernis à ongles, pots et tubes de crème, rouges à lèvres, eye-liners, palettes de maquillage, mascaras… achetés ou non chez Marionnaud. Pour vous récompenser de votre geste éco-responsable, Marionnaud vous offre une réduction de 20 % sur l’achat d’un produit. Nocibe et Sephora font le même type d’opération avec les flacons de parfums.
Tendre vers le zéro déchet, c’est aussi faire le tri dans sa salle de bains et garder les cosmétiques que l’on utilise vraiment et remettre en question l’acquisition du vernis à paillettes que l’on ne va porter qu’au Nouvel An. C’est aussi privilégier les produits multi-usages comme le Baume multi-usages sans parfum, Les petits prödiges (14,90 euros) ou le Beurre de caco solide à l'huile de baobab et au frangipanier de Lamazuna (9,95 euros). Des soins qui servent aussi bien pour le corps, le visage et les cheveux.
A bas le jetable, vive le durable !
A chaque élément jetable, une alternative durable. Si les produits durables ont un coût la première année car il faut s’équiper, ils font faire des économies sur le long terme. Selon ConsoGlobe, une femme utilise en moyenne 6 cotons par jour pour se démaquiller et prendre soin de sa peau, soit 2190 cotons par an, pour un coût de 20 à 100 euros par an en fonction de la marque utilisée. Ceux en coton bio conviennent à tous les types de peau, ceux en fibres de bambou ou de chanvre pour les peaux mixtes et grasses, tandis que ceux en fibres d’eucalyptus apaiseront les peaux sèches & sensibles. Le Kit Eco belle des Tendances d’Emma (29,90 euros), prêt à l’emploi, se compose de 15 carrés démaquillants lavables (matière au choix), une trousse pour les stocker et un filet pour les laver. Parfait pour commencer et remplacer six ans de coton jetable.
Les cotons-tiges en plastique sont interdits à la vente depuis le 1er juillet au profit de cotons-tiges biodégradables et compostables ? Autre solution, le cure-oreille en bambou, réutilisable à l’infini. Oriculi propose des bâtonnets avec une boule de couleur à l’extrémité, ce qui permet de différencier le sien de celui des autres membres de la famille, et de l’autre, une microspatule pour recueillir le cérumen. Après usage, on rince à l’eau et au savon.
On se lave les dents avec des brosses en bambou, 100 % biodégradable. La brosse rotative Be. est 100 % mécanique. Il suffit de faire faire deux tours à sa base pour libérer l’énergie nécessaire à 80.000 rotations, soit deux minutes de brossage. Ses recharges sont en bambou.
Les produits, c’est du solide
Bye bye le gel douche, le savon est de retour ! On le choisit à 100 % d’origine naturelle. Le must ? Un savon saponifié à froid surgras ! Il aura conservé ses agents émollients et est enrichi en huiles et/ou beurres végétaux pour une peau bien hydratée.
Les shampooings et après-shampooings solides ont la même forme qu’un pain de savon et s’appliquent sur les cheveux comme un savon. Prenez la sage décision d’opter pour ceux sans sulfates et sans silicones par la même occasion. Pesant une soixantaine de grammes, ils assurent entre 60 et 80 shampoings, soit environ deux fois plus qu’un flacon de 250 ml classique. Ultra-pratiques, ces produits solides sont déjà en format voyage.
Il existe aussi des déos solides sous forme de pain, comme ceux de chez Lamazuna, ou sous forme de crème solidifiée, et vendus avec une petite spatule qui permet de prélever le produit de façon hygiénique. La plupart des marques les enrichissent de beurres végétaux qui vont nourrir la peau.
Les tubes de dentifrice en plastique font partie des déchets résiduels et n’ont donc pas vocation à être recyclés. Les Français en achètent 189 millions par an, selon Planetoscope. Et on estime que 4 % du tube est gaspillé car difficile à extraire sur la fin, soit 70.000 tonnes de dentifrice jetées à la poubelle chaque année. Si de nombreuses marques comme Pachamamai, Lamazuna ou Les savons de Joya en proposent en format solide, cela reste assez cher. Le plus simple est de le fabriquer soi-même - il y a plein de recettes faciles sur Internet - et de le conserver dans un contenant réutilisable. Ça prend moins de temps que de se faire cuire un œuf au plat et c’est 100 % éco-responsables.